La Thérapie Cognitivo Comportementale (TCC)


Aspects généraux

Les Thérapies Cognitivo Comportementales œuvrent à travers des modifications de pensées et de comportements dans l’objectif d’apporter un mieux être psychologique au patient.

Elles sont indiquées dans le cas des troubles anxieux, des phobies, des dépressions, des troubles bipolaires, du stress, des blocages, des troubles du comportement alimentaire et des troubles addictifs.

Elles sont des thérapies qui viennent traiter le symptôme. Pour en connaître l’origine, il faut ensuite pouvoir aborder une psychanalyse.

Pour qu’une TCC soit efficace, il faut créer une alliance thérapeutique entre le thérapeute et son patient. Le patient est pleinement acteur durant la thérapie et les échecs sont partagés.

La plupart des entretiens sont de type motivationnel. L’objectif est une amélioration de l’état psychologique du patient par l’affirmation de soi, la reprise d’activité, la recherche du bien-être, l’augmentation de la confiance et de l’estime de soi.

Le cadre de la TCC

 1. Évaluation de la pathologie

Il s’agit ici de définir les difficultés du patient et de déterminer les troubles à traiter. Quelle est la fréquence des symptômes ? De quelle intensité sont-ils ? Quels sont leurs impacts dans le quotidien du patient ?

L’évaluation de la pathologie passe par une anamnèse, c’est-à-dire, par un entretien durant lequel le thérapeute pose des questions ouvertes au patient. Durant cet entretien, le thérapeute utilisera la méthode des 4 R : recontextualiser, reformuler, résumer et renforcer afin de soutenir le discours du patient et de s’assurer de sa bonne compréhension.

L’évaluation de la pathologie peut également être étayée par la passation de questionnaires et d’échelles (validées scientifiquement). Cette passation se fait avec l’aide du thérapeute ou de manière autonome par le patient.

Par la suite, les symptômes et les situations vécues qui les déclenchent seront étudiés. Quels sont les événements déclencheurs du symptôme ? Quelles sont les croyances et les réactions du patient ? Qu’a t’il pensé ? Quelles sont les émotions ressenties par le patient ? À court terme ? À long terme ?

 2. Définition du traitement

Le traitement se fait en collaboration avec le patient. Il s’agit d’abord de synthétiser les difficultés (ou les symptômes) du patient, c’est-à-dire, de lister les pensées et les comportements à l’origine de la problématique.

Puis, de mettre en place une série d’exercices pour réduire et annuler les pensées et les comportements délaitèrent pour le patient afin de diminuer ses difficultés.

3. Identification des obstacles

Le patient et le thérapeute vérifient qu’il n’y ait pas d’obstacles à la thérapie qui viendraient empêcher son bon déroulement.

Des exemples d’obstacles sont : des difficultés financières, de transport, des peurs liées à l’efficacité du traitement et/ou des problèmes interpersonnels comme un entourage non soutenant (famille décréditant la thérapie).

Cette identification d’obstacles permet d’éviter les échecs thérapeutiques et les abandons du patient durant la thérapie afin de conduire la thérapie jusqu’à son terme et de maintenir son efficacité dans le temps.

4. Définir des objectifs à atteindre

Dans quels secteurs de la vie du patient mettre des objectifs ? Comment définir ses objectifs pour mieux les atteindre ?

Il existe deux grands champs d’objectifs :

Les objectifs globaux : ils sont liés à la famille, le travail, les relations sociales, la finance, la santé…

Les objectifs spécifiques : ils sont des sous-catégories d’objectifs globaux.

Chaque objectif doit être défini de manière positive afin d’être motivants et bénéfiques.

Le déroulement :

Tout d’abord, le patient classe ses objectifs du plus important au moins important. Dans le cadre de la thérapie, on commence toujours par les objectifs plus faciles à atteindre afin de mettre le patient dans une boucle d’évolution positive et de réussite.

Ensuite, on subdivise chaque objectif en pallié progressif à atteindre. Les palliés progressifs correspondent à des comportements à adopter afin d’atteindre l’objectif.

Enfin, il faut définir un niveau de changement du quotidien du patient afin de pouvoir se rendre compte de son évolution et de la réussite de l’objectif. Pour se faire, on évalue régulièrement l’intensité des symptômes afin d’estimer leur diminution dans le temps.

5. Définition des exercices

Les exercices sont un fondement clé de la TCC. Ils demandent une implication du patient. Ils permettent au patient de développer de nouvelles compétences et de limiter les comportements, pensées et émotions délaitèrent. Ils doivent être répétitifs afin de s’inscrire durablement.

Le déroulement :

En amont, il est possible de passer par la lecture d’ouvrages spécifiques afin d’aider le patient à mieux comprendre ses difficultés et les résoudre. Le patient peut ainsi avoir une gestion autonome de ses difficultés qui permet un maintien des changements après la thérapie.

Ensuite, il faut expliquer en détail l’intérêt de l’exercice au patient. Il doit être personnalisé et réalisé en collaboration avec ce dernier. Il faut commencer l’exercice en séance avant qu’ils soit reproduit à domicile. Lors des séances suivantes, seront réalisés des feed-back en demandant au patient comment s’est passé la réalisation de l’exercice en autonomie.

Enfin, le patient devient totalement autonome dans la réalisation de l’exercice (sans nécessité de retour et de rééquilibrage) et il peut maintenir des changements dans le temps.

6. L’agenda de séance

L’agenda de séance se fait en collaboration avec le patient. Il se construit d’abord ensemble pour qu’ensuite le patient puisse réaliser lui-même l’agenda de séance.

Un agenda de séances consiste à structurer la séance en notant les thématiques qui vont être abordées et en combien de temps. On hiérarchise les thématiques de la plus importante à la moins importante afin d’aborder les thématiques importantes en premier lieu.

Un exemple d’agenda de séance :

En introduction 

  • Bilan de l’humeur et du fonctionnement global du patient
  • Lien entre la séance précédente et la séance du jour
  • Définition des thématiques à évoquer durant la séance et hiérarchisation des thématiques

Durant la séance 

  • Revue des exercices proposés lors de la séance précédente. Comment se sont-ils passés ?
  • Discussion autour des thématiques que le patient souhaite évoquer
  • Élaboration de nouveaux exercices à réaliser

En fin de séance 

  • Réalisation d’un résumé de ce qui a été abordé durant la séance
  • Feed-back du patient qui s’exprime sur ce qu’il a pensé de la séance
  • Nouvelle prise de rendez-vous
Livre

– Dr Jérôme PALAZZOLO. (2021). Ma bible des TCC Thérapies cognitives et comportementales. LECUD Éditions.

,

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *