1. Identification des croyances inadaptées
Qu’est ce qu’une croyance inadaptée ?
Les croyances inadaptées sont des croyances subjectives et, de fait, non en lien avec la réalité. Elles sont de natures négatives dans le sens où elles viennent porter préjudice au patient.
Quelles sont les types de croyances inadaptées ?
Il existe deux types de croyances inadaptées :
– Les croyances fondamentales (inconscientes) : elles sont des vérités absolues. C’est la façon dont on se perçoit et s’évalue soi-même, dont on perçoit et évalue les autres et le monde en général.
– Les croyances intermédiaires : elles sont les présomptions, les règles et les attitudes. Les présomptions sont des certitudes et découlent des croyances fondamentales. Les règles sont des instructions venant de l’éducation des parents et de la société qui dictent le comportement d’une personne. Les attitudes résultent des présomptions et des règles. Elles sont prévisibles et répétitives. Elles dictent le comportement de l’individu d’une manière plus ou moins stéréotypée.
2. Identification des pensées automatiques dysfonctionnelles
Qu’est-ce qu’une pensée automatique dysfonctionnelle ?
Les pensées automatiques sont dysfonctionnelles dans le sens où elles sont subjectives et délétères au patient. Elles sont le reflet déformé d’une situation. Dans ce sens, elles découlent des croyances inadaptées, donc comme vu ci-dessus, des croyances fondamentales et des croyances intermédiaires.
Les pensées automatiques dysfonctionnelles sont une manifestation cognitive brève (qui n’ont pas le temps d’être réfléchies) nous concernant et concernant les autres.
Que faire des pensées automatiques dysfonctionnelles ?
L’objectif du thérapeute est de mettre en lumière ces pensées automatiques dysfonctionnelles pour ensuite les modifier. Il s’agit d’y prêter attention et de les accepter sans les combattre ni les fuir. Ensuite, il faut coconstruire, avec le patient, de nouvelles pensées contrôlées. La construction de ces nouvelles pensées sera renforcée par la répétition et la vérification d’un impact positif dans la vie du patient.
3. La restructuration cognitive
La restructuration cognitive résulte de la modification du schéma cognitif du patient après utilisation des deux précédents outils évoqués, soient : l’identification des pensées automatiques dysfonctionnelles et l’identification des croyances inadaptées. Le schéma cognitif du patient est fait des croyances inadaptées (fondamentales et intermédiaires).
Dans l’ordre, le thérapeute peut modifier les pensées automatiques dysfonctionnelles puis les croyances inadaptées pour procéder à la restructuration cognitive du patient vers la construction de nouveaux schémas cognitifs.
La restructuration cognitive est donc la modification profonde d’une construction mentale (faite de schémas cognitifs) inadaptée et délétère au patient.
Livre
– Dr Jérôme PALAZZOLO. (2021). Ma bible des TCC Thérapies cognitives et comportementales. LECUD Éditions.